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Etudiants, jeunes diplômés : comment entreprendre en Franche-Comté ?

20/09/2017


Entreprendre. Un mot simple  derrière lequel se cache autant d’envies et d’espoirs que de peurs. Pourtant, selon un sondage Opinionway de 2015, plus de 60% des 18-24 ans ont le souhait d’être entrepreneur, quand 30% du panel total se voient concrètement se lancer. Et si les générations actuelles avaient le terrain favorable pour créer une entreprise ou être freelance ? Grâce aux nouvelles formes d’emploi et aux multiples accompagnements existants en France, il est désormais possible pour un étudiant ou un jeune diplômé de se laisser tenter par l’entrepreneuriat, sans les risques immédiats de la création d’entreprise. Eclairage.

Trop jeune pour entreprendre ?

Le discours commun tenu par la plupart des personnes (entourage familial en particulier) est qu’il est préférable d’avoir quelques années d’expérience professionnelle avant d’entreprendre. Oui et non, car il est utile en effet d’avoir pu s’exercer dans la conduite de projet, d’avoir eu l’occasion de tester ses compétences en alternance et surtout de comprendre le monde du travail… mais pas forcément d’avoir travailler 10 ou 15 années ! En effet l’entrepreneuriat tient plus à la motivation personnelle, à la ténacité et à une certaine fibre entrepreneuriale qu’à l’expérience. Cela rappelle ce livre bien connu de Napoléon Hill « Réfléchissez et devenez riche«  où ce dernier interroge quelques uns des plus grands entrepreneurs du siècle dernier, et montre que leur réussite tient davantage à un état d’esprit différent qu’à de longues études ou un milieu social particulier.   D’autant plus qu’entre 18 et 24 ans, il devient rare aujourd’hui d’avoir des engagements conséquents tels que des biens immobiliers ou des enfants à charge, ce qui laisse tout de même une liberté d’agir non négligeable. Et si l’objection est le risque financier, dites vous bien que la France est suréquipée en aides à la création d’entreprise comparé à ses voisins européens. De nombreux dispositifs existent pour décrocher des fonds, tester ses projets, et se lancer en toute sécurité : Réseau Initiative, BPI, BGE, incubateurs, Entreprendre au féminin, associations, réseaux, société de portage salarial, coopératives d’activité et d’emploi, etc. A Besançon, on peut vous présenter par exemple Coopilote, installée désormais au Parc La Fayette, 7 rue Alfred de Vigny, et sur laquelle les étudiants de l’ECM peuvent s’appuyer pour entreprendre en toute sécurité.

Vincent Girard Coopilote
Vincent Girard, gérant de Coopilote à Besançon et Montbéliard

Qui est Coopilote et quel est le principe ? 

Coopilote est une coopérative d’activité et d’emploi, ou coopérative d’entrepreneurs comme diront certains, qui accompagne les entrepreneurs dans leur lancement d’activité. Son fonctionnement est basé sur plusieurs axes :

Le portage juridique de l’activité : plutôt que de créer son entreprise directement, l’entrepreneur va exercer sous couvert de Coopilote, en empruntant son numéro de SIRET, son numéro de TVA, et donc devenir « entrepreneur-salarié« . Chaque entrepreneur a donc son compte individuel dans la structure et développe son Chiffre d’Affaires qui sera ensuite transformé proportionnellement en revenu.

L’accompagnement et la formation de l’entrepreneur : une équipe de conseillers va accompagner individuellement chaque entrepreneur sur la stratégie, la gestion /comptabilité, le marketing, le développement commercial de façon à apporter de bons conseils pour accélérer le lancement et surtout sécuriser / viabiliser l’activité. Des sessions de formations collectives sont également proposées, libre à eux de s’inscrire aux modules qui les intéressent ou dont ils ont besoin.

Le réseautage : des rencontres par domaines d’activité sont organisées afin de sortir de l’isolement et leur permettre d’échanger, de nouer des collaborations.   L’idée est de proposer aux étudiants de l’ECM une solution pour travailler sur leur projet et tester leur activité en toute sécurité.

 

Pour ceux dont le projet n’est pas tout à fait précis et mûre, il y aura la possibilité d’accéder à l’espace de coworking appelé pour le moment « l’incubateur-étudiant » où ils pourront travailler leur projet avec les ressources de l’ECM (détaillées ci-dessous). Pour les autres, ils pourront directement s’inscrire dans le circuit classique de Coopilote, afin de lancer leur activité.

 

Vincent Girard, gérant de Coopilote, estime que créer son entreprise est un exercice très formateur, même directement après les études, et quelle que soit l’issue de l’issue de la structure créée. Il conseille toutefois « faites vous accompagner ! », car il est difficile d’avoir le recul nécessaire et tout le panel de compétences dès le départ.

Le projet de l’ECM pour ses graines d’entrepreneurs

L’Ecole de Commerce et de Management a mis en place un dispositif pédagogique capable de repérer les étudiants qui envisagent de créer ou de reprendre une entreprise. Au travers d’une option complémentaire au programme annuel, les intéressés pourront bénéficier d’un éclairage multidisciplinaire sur les différents statuts juridiques existants, le statut du dirigeant, le Business Plan, les différents business model, le marketing et la communication. Des conférenciers pourront intervenir également sur des sujets particuliers, et des dirigeants du réseau d’entreprise témoigneront de leur expérience.   A terme, l’idée est de créer un véritable Pôle d’Entrepreneuriat au sein de l’école, regroupant plusieurs acteurs : organismes d’aides à la création, banque, groupement d’employeur, etc; sans oublier la création d’un espace de coworking. Des ateliers thématiques seront également mis en place afin d’offrir un panel complet à qui veut bien créer, avec l’appui de toutes les compétences présentes au sein de l’école. Les étudiants auront donc l’opportunité de travailler leur projet en étant bien entouré et qui sait, peut-être porter leur projet dès la fin de leur cursus.   Aujourd’hui l’économie collaborative et le travail à distance modifie significativement la vision qu’ont les jeunes du monde du travail. Leur offrir la possibilité d’envisager leur avenir professionnel de différentes manières est un atout majeur dans la pédagogie de l’ECM, et une véritable marque d’engagement dans l’ère du temps.

Catherine Humber Coopilote
Catherine Humbert, conseillère chez Coopilote à Besançon.
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